
Les 5 pratiques pour devenir plus efficace et influent au travail

Booster son efficacité professionnelle est un défi de tous les jours. Et ça devient de plus en plus compliqué dans nos environnements en perpétuel changement où les compétences deviennent obsolètes de plus en en plus vite. Aussi pour rester performant tout en s’épanouissant, on vous conseille 5 pratiques essentielles.
Nos compétences deviennent obsolètes de plus en plus vite. Logique, le contexte actuel est tel que la très réputée Harvard Business Review ne parle plus de transformation. Elle emploie désormais le terme d’hypertransformation pour désigner l’ensemble des changements qui sont à l’œuvre au sein des organisations. Ces bouleversements numériques, climatiques, organisationnels… – qui s’enchaînent à une cadence folle – impactent forcément les compétences dont les entreprises ont besoin. D’après l’OCDE, la durée de vie d’une compétence est aujourd’hui de 2 ans, versus 30 ans en 1987. Concrètement, cela signifie qu’au-delà de 2 ans, une compétence perd en utilité et doit être réactualisée, voire remplacée par une autre.
« Aujourd’hui, les entreprises ont besoin que les salariés soient acteurs de leur développement. Les salariés ont, quant à eux, besoin de se former pour développer leur employabilité », explique Christelle Delavaud, manager de l’offre Développement personnel chez Cegos. C’est dans cette optique que la formation Les 5 clés pour réussir a été créée par Cegos. Elle a pour objectif « d’aligner le développement des compétences des salariés à la stratégie des entreprises en les formant à 5 pratiques essentielles pour rester efficaces », précise-t-elle. Cette formation, qui mêle développement personnel et efficacité professionnelle, livre des clés de réussite « qui sont au service qui sont au service de l’employabilité des individus et aussi au diapason avec le besoin d’adaptabilité et d’agilité des entreprises ».
1. Se fixer un cap clair
Avant de chercher à être plus efficace, il est important de se concentrer sur soi et ses propres ressorts. C’est une étape préalable essentielle, d’autant plus lorsque le contexte organisationnel, économique, social… de l’entreprise empêche toute prise de recul. Faire un focus sur soi signifie identifier ses intentions et ses priorités et ne jamais les perdre de vue. En d’autres termes, c’est se donner l’attention nécessaire afin de mieux déployer ses forces dans l’entreprise.
« Au cours de la formation Les 5 clés pour réussir, nous proposons par exemple aux apprenants de prendre conscience des biais qui peuvent altérer leurs jugements et leurs décisions », explique Christelle Delavaud. Et pour cause : c’est en apprenant à identifier ces biais que l’on peut ensuite prendre du recul sur son mode de fonctionnement au sein d’une équipe, avec les autres…
Cette étape permet également de définir leurs intentions et leurs objectifs afin de se bâtir une feuille de route. Pour y parvenir, « nous nous appuyons sur des outils issus des neurosciences, notamment de la neuroplasticité, pour réussir à changer son état d’esprit », illustre-t-elle.
2. Mieux définir ses priorités quotidiennes
Difficile de rester efficace quand tout file à toute vitesse… « Dans un environnement où les salariés sont ultra-sollicités, il est primordial de réfléchir aux missions sur lesquelles ils ont une valeur ajoutée et dans lesquelles ils s’épanouissent », explique-t-elle. Même si, dans un contexte de transformation, les projets s’enchaînent à vitesse grand V, il est important de rester maître de son temps et de consacrer son énergie et ses ressources aux missions stratégiques à la fois pour soi-même mais aussi pour l’entreprise. L’une des méthodes consiste à bâtir une matrice des priorités. Cette dernière fait d’ailleurs partie du programme de la formation Les 5 clés pour réussir. Concrètement, cette méthode permet d’apprendre à mieux s’organiser, à faire des choix éclairés, à oser dire non, à distinguer l’urgent et l’important, à être agile… par exemple face aux imprévus ou lorsqu’une décision doit être prise sous la pression. Bref, « à passer du temps subi au temps choisi », résume Christelle Delavaud.
3. Développer la qualité et l’authenticité de ses relations
D’après le conférencier Simon Sinek, « le vrai travail d’un leader n’est pas d’être en charge de quelque chose mais plutôt de prendre soin des individus dont il a la charge ». On l’aura compris, l’une des qualités clés de demain est l’empathie. C’est une compétence que l’on peut classer dans la catégorie des power skills car elle permet de répondre aux enjeux du monde de travail de demain. Pour Christelle Delavaud, « travailler sa relation avec les autres, c’est trouver sa juste position vis-à-vis d’eux, bâtir des relations win-win, savoir poser des limites mais aussi travailler d’égal à égal, qu’importe le lien hiérarchique ». Il s’agit également d’acquérir les bons réflexes pour conserver des relations respectueuses et équilibrées, notamment dans des situations tendues ou à fort enjeu, où la clarté du discours est essentielle.
4. Partager ses besoins et poser ses limites
Échanger de manière efficace avec les autres suppose aussi d’être à l’écoute de ses propres besoins. Apprendre à se faire confiance est par exemple un prérequis indispensable lorsqu’on souhaite mieux faire confiance aux autres. Cela permet notamment de sortir des enjeux de pouvoirs et des échanges basés sur des rapports de force, qui sont légion lorsque l’entreprise se transforme ou vit des heures sombres (réorganisation, pivot, licenciements…).
Se former à la communication non-violente (CNV), une méthode développée dans les années 70 par le docteur Marshall B. Rosenberg, permet justement de partager ses besoins, d’écouter ceux des autres, donc de soigner ses interactions avec ses collègues. Ce processus vise à être plus conscient de ce qui se passe pour soi et autrui afin, ensuite, d’échanger de manière plus respectueuse. Il est possible de s’appuyer sur les principes OSBD de la communication non-violente, acronyme pour Observer, identifier un Sentiment, reconnaître un Besoin, formuler une Demande. In fine, « cette approche permet de comprendre ses propres besoins (émotionnels, spirituels…) et de s’exprimer de manière plus authentique, tout en posant des limites », explique-t-elle.
5. Se donner la priorité
La dernière pratique est certainement la plus difficile à mettre en œuvre… Car elle suppose un important travail d’introspection. Mais se remettre en question, évoluer, se former n’est plus une option. Alors que les actifs ont généralement peu de temps à octroyer à la formation, il s’agit ici de s’interroger sur ses forces et ses axes d’amélioration pour mieux orienter ses apprentissages, donc sa réussite. « Cela suppose de connaître sa zone de confort, sa zone de panique et sa zone d’apprentissage, d’accepter de prendre du temps pour investir sur soi-même, dans une logique de growth mindset, indique notre experte. Puisque cette clé de réussite interroge le rapport à l’échec, c’est la dimension motivationnelle qui est travaillée à ce stade. Cette étape peut être matérialisée par la rédaction des axes de développement à mettre en œuvre dans la durée pour gagner en efficacité.