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La matrice d'Eisenhower ou matrice des priorités est un incontournable de la gestion du temps. Si elle est simple à comprendre, son application au quotidien demeure un défi. On vous explique.
Pour se servir de la matrice d'Eisenhower, il suffit de classer toutes vos tâches à faire dans les 4 cadrans dessinés par les 2 axes Urgence et Importance. Les tâches qui sont d'importance haute et de forte urgence, celles qui sont dans le cadran A , le challenge est de traquer la vérité. Pour celles qui sont d'importance mais d'urgence plus faible, le mot d'ordre est de planifier et de s'y tenir. Quant aux tâches de forte urgence mais de faible importance, attention à ne pas vous laisser envahir. Enfin, les missions d'importance faible et de faible urgence sont à consommer avec modération. Tout l'enjeu est de classer vos tâches au bon endroit.
C'est le cadran de l'adrénaline. Il faut agir immédiatement et vite ! Certes. C'est indiscutable. Oui, mais... Avons-nous vraiment toujours affaire à de vraies urgences vraiment importantes ? Pour le savoir, posons-nous 3 séries de questions :
Les réponses à ces questions peuvent nous redonner un peu de marge de manœuvre pour arbitrer en faveur d'une tâche de cadran B moins urgente mais à plus fort enjeu. Sinon, nous risquons de tomber dans le cercle vicieux de la matrice emballée : les tâches de cadran B sont continuellement reportées et traitées au pied du mur, en cadran A.
Les tâches du cadran B méritent toute notre attention, car elles sont importantes mais moins urgentes. C'est en les anticipant que nous redonnons de la souplesse à notre agenda - et gagnons en sérénité. Or, ce sont souvent des tâches délicates ou des problèmes complexes qui méritent un temps réflexion long, peu compatible avec des urgences qui tombent à rythme soutenu. Voici une liste de bonnes pratiques pour les privilégier et les protéger :
C'est sans doute le plus grand défi de cette matrice, celle qui trace la "diagonale du fou" B-C. Elle représente notre plus gros dilemme : faut-il privilégier une urgence moins importante à une tâche importante mais moins urgente ? La réponse est non. Intellectuellement, nous le comprenons.
Psychiquement et presque physiologiquement, c'est une autre affaire. La notion d'urgence déclenche le réflexe irrépressible de tout lâcher pour nous en occuper. D'où l'importance de nous isoler pour protéger nos tâches de cadran B.
Pour résister à l'envahisseur, nous pouvons aussi adopter d'autres réflexes :
Évidemment, ça ne marche pas à tous les coups. Mais cela permet d'alléger considérablement le poids du cadran C au profit du cadran B.
Le général Eisenhower jetait sans état d'âme tout le contenu de ce cadran à la poubelle. Mais dans le monde professionnel d'aujourd'hui, une partie des tâches du cadran D sont nécessaires mais sans contribution directe à notre cœur de mission. Ce sont les tâches administratives, les notes de frais, le classement de nos dossiers. Sans réelle valeur ajoutée, elles méritent tout de même d'être réalisées avec régularité. Il est plus rapide de traiter les notes de frais d'une semaine que d'un mois entier. Si nous ne classons pas nos fichiers, nous perdons chaque jour un nombre de plus en plus important de minutes à retrouver nos dossiers.
Le cadran D contient également une foule de petites tâches mineures et complètement accessoires dont nous pourrions nous passer mais qui nous font du bien. Quelques tweets superfétatoires, une partie de ping-pong-mails débridée, un petit service à rendre à une personne que nous apprécions beaucoup, l'ultime peaufinage d'une présentation déjà magnifique... chacun ses marottes. Ces actions nous détendent et méritent à ce titre une place - raisonnable - dans notre emploi du temps.
Pour les tâches du cadran D, deux garde-fous :
La matrice des priorités n'est pas ingrate. Elle nous entraine dans le cercle vertueux de l'efficacité dès lors que nous relevons ces 4 défis.
Opération impossible