Nous prenons conscience que l’été nous a offert un contact salutaire, une connexion privilégiée avec la nature que ce soit au bord de l’eau, au cœur des montagnes ou à la campagne. Si nous voulons continuer à être en harmonie avec la terre, il n’est pas trop tard pour laisser la nature guider nos pas dans notre quotidien professionnel aussi.
Comme le rappelle le spécialiste des neurosciences Idriss Aberkane en parlant du biomimétisme, la nature est le meilleur patron pour décider ou innover durablement. A notre mesure, écoutons 6 leçons qu’elle peut nous inspirer.
1/ Respecter nos saisons
Dans tout projet que l’on conduit, il y a un temps pour semer, un temps pour faire grandir et murir, un temps pour récolter les fruits de notre travail et un temps pour laisser au repos.
Posons-nous la question de savoir dans quelle saison s’inscrit l’avancement d’un projet et sans brutalité laissons vivre le cycle du projet à son rythme, au bon moment, celui de nos clients, de nos équipes et de nous-même. Retrouvons le temps d’être des managers jardiniers car « c’est le temps que tu as perdu pour ta rose qui rend ta rose si importante » Saint Exupéry.
2/ Adopter une vision cyclique du temps
Notre vision occidentale du temps nous conduit à considérer bien souvent le temps comme une ressource externe et quantifiable qui privilégie les techniques et les biens matériels : gagner du temps ou en perdre... Elle nous centre sur le faire et l’avoir et s’intéresse peu à l’être. Elle s’oppose à la vision orientale et taoïste du temps qui s’intéresse davantage à l’être.
« En Chine, l’utilisation du temps occidental n’a pas éclipsé la perception culturelle du temps chinois : celle du nuage, du bâton d’encens, celle des vagues et des moissons, des poètes et des papillons » Christine Cayol « Pourquoi les Chinois ont-ils le temps ? ».
3/ S’adosser aux 4 éléments de l’univers
Parfois tout coule de source et parfois nous sommes tout feu tout flamme. Inspirons-nous de la métaphore des éléments pour trouver le juste équilibre entre les 4 énergies fondamentales qui nous animent : la terre pour nous ancrer dans la réalité, trouver ce qui motive, avoir des fondations solides ; l’eau pour nous connecter aux autres, créer de la cohésion et de la fluidité ; l’air pour nous inspirer et nous permettre de respirer en osant la nouveauté ; le feu pour nous mettre en action, nous dépasser … sans nous brûler.
4/ Retrouver l’instinct animal
Dans le monde urbanisé à l’extrême dans lequel nous travaillons bien souvent, l’instinct a été émoussé, écrasé. Comme les manchots qui se reconnaissent d’après leur visage sonore, comme les saumons qui trouvent le chemin de l’océan à 15 000 kilomètres sans apprentissage, retrouvons la capacité à écouter, à percevoir les sons, à développer nos sens, à écouter nos sensations pour retrouver la force bénéfique de l’instinct.
5/ Trouver son animal totem
De la préhistoire aux traditions chamaniques, les hommes ont toujours cherché à se relier à un animal-totem. En observant la nature cet été, vous avez peut-être croisé un animal qui a attisé votre curiosité : tortue, cheval, libellule, chat… . Repensez à ce que cet animal vous enseignerait s’il avait une voix…
6/ Comme un arbre
Regardons la nature dès que nous le pouvons, testons le « tree hugging », dessinons notre arbre de vie symbolique, laissons la poésie de la nature se poser sur nos vies professionnelles et comme les Japonais émerveillons nous des changements de saisons… Bel automne à vous