Et si l’intelligence poétique était la sentinelle de l’intelligence artificielle ?
Nous sommes au cœur d’une révolution technologique, économique et sociale sans précédent. Avec l’explosion du numérique, l’intelligence artificielle est déjà partout dans les produits et services que nous achetons ou nous vendons.
Comment allons-nous vivre dans l’entreprise de demain avec l’intelligence artificielle ? Quelles compétences devons-nous développer pour mieux gérer l’interface avec les machines et assurer notre employabilité ? Regardons de près la puissance évocatrice de l’histoire méconnue d’Ada.
L’histoire d’Augusta Ada King, comtesse de Lovelace, fille de Lord Byron
Qui sait qu’Ada Lovelace fut la première programmatrice informatique de l’histoire, la pionnière des algorithmes ? En effet, peu de gens savent qu’au début du XIXème siècle, dans l’Angleterre de la Révolution industrielle, Augusta King, comtesse de Lovelace, la fille du poète Lord Byron réalisa le 1er algorithme destiné à une machine considérée comme l’ancêtre de l’ordinateur. Les notes d’Ada Lovelace servirent de base aux travaux d’Alan Turing sur les calculateurs. Le langage de programmation Ada vient du prénom de cette jeune génie des mathématiques qui anticipa même le développement des neurosciences.
Les écrits d’Ada nous apprennent que son génie mathématique s’est doublé tout au long de sa courte vie d’une imagination et d’une créativité hors du commun. Elle avait « une combinaison singulière de qualités » : des capacités de raisonnement hors du commun, une perception intuitive, des facultés de concentration et une attention à ses ressentis et sensations incroyables, « une capacité à connecter des idées et des sources diverses et étrangères à son sujet ».
Si « les soft skills » étaient le nouvel enjeu de demain ?
Cette « enchanteresse des nombres », qui avait perçu la poésie dans ses programmes informatiques nous éclaire face au monde d’aujourd’hui. Elle nous fait réfléchir sur l’importance des soft skills dans le monde professionnel.
En effet, comment être en pleine conscience et rester « focus » alors que nous sommes assaillis de données et de sollicitations toute la journée ?
Comment rester ouvert, faire des liens entre les disciplines, rester humain quand les robots envahissent peu à peu notre quotidien ?
Comment garder une âme de poète quand il s’agit d’aller plus vite, plus fort, plus loin en permanence ?
Toutes ces questions nous renvoient aux soft skills, aux compétences « douces » indispensables aux leaders d’aujourd’hui et demain. En effet, à l’heure de l’intelligence artificielle, de ses potentialités immenses mais aussi de ses menaces, développer une intelligence poétique est une question de survie.
L’intelligence poétique : compétence du futur
Développer ses compétences poétiques, c’est voir la beauté des choses, c’est se relier à la nature, c’est se reconnecter aux autres et à soi-même, c’est savoir donner du sens, écouter ses sens, trouver des métaphores, parler en images, c’est aussi rassembler une pensée, synthétiser, écrire ou faire de sa main, être un peu artiste, faire ce que l’intelligence artificielle mettra encore beaucoup de temps à faire à notre place.