Comment les RH peuvent agir sur la RSE
La fonction RH joue un rôle essentiel en RSE. Elle a la capacité d’agir sur l'évolution des comportements en matière de RSE et sur les politiques sociales qu'elle porte. Découvrons comment faire en pratique.
- Comment la fonction RH peut-elle influencer les comportements pour devenir plus responsable ?
- Quelles sont les politiques sociales sur lesquelles la fonction RH peut agir ?
- Quelle place le juridique joue-t-il dans la dimension RSE des politiques sociales ?
- Comment structurer sa démarche RSE en tant que RH
- Quelles seraient les priorités ?
Comment la fonction RH peut-elle influencer les comportements pour devenir plus responsable ?
Tout d’abord en travaillant sur les biais de perception des différents acteurs de l’organisation, au travers d’actions de sensibilisation ou de formation. Ensuite, en sensibilisant les managers et collaborateurs, ou collaboratrices, à ce qu'est la RSE et en quoi c'est important de faire évoluer son rapport à cette notion. Enfin en créant des réseaux internes d'alliés qui vont pouvoir contribuer à diffuser les bonnes pratiques et faire évoluer les comportements.
Quelles sont les politiques sociales sur lesquelles la fonction RH peut agir ?
Même si la fonction RH peut agir sur toutes les politiques sociales de son périmètre, certaines sont plus impactantes que d'autres sous un angle RSE.
Citons notamment la politique diversité et inclusion pour l'intégration d'une plus grande diversité de profils. La politique recrutement, est essentielle car la phase de sélection expose les organisations au risque de discriminer des candidats. Encourager des sourcings et des profils différents prend tout son sens.
La politique de formation et de développement me semble également une composante clé car elle facilite la mise à jour des compétences et permet le maintien, voire le développement de l’employabilité des collaborateurs.
Enfin, la politique en santé, sécurité et qualité de vie au travail, reste un point essentiel aujourd'hui dans les organisations pour apporter un meilleur bien-être, moins de pénibilité, une meilleure prise en compte de l'équilibre entre vie privée et vie professionnelle et des risques psychosociaux.
En dernier lieu citons le rôle croissant des partenaires sociaux qui, avec la loi climat et résilience, se trouvent investis des problématiques environnementales.
Quelle place le juridique joue-t-il dans la dimension RSE des politiques sociales ?
Le juridique est important parce qu'il pose le cadre et insuffle du changement au sein des organisations en imposant des minima qui mettent les entreprises en conformité. Citons la loi handicap, l’index égalité femmes/hommes, la loi relative à la non-discrimination, notamment. Mais ce n’est pas suffisant car les collaborateurs et collaboratrices attendent des actions différenciantes des ressources humaines.
Certaines organisations adoptent des démarches volontaristes et s’engagent en signant des chartes ou en engageant des démarches de labellisation. Ainsi, elles affichent une maturité dans leurs pratiques.
Une autre illustration consiste à fixer des critères RSE dans les objectifs individuels des managers : comportements respectueux de la diversité, comportements prenant en compte la dimension environnementale
Comment structurer sa démarche RSE en tant que RH
Dans un premier temps, et a minima, je conseillerais de se mettre en conformité avec la loi. Ensuite se constituer un réseau d’alliés : la direction générale qui sera un soutien à la fonction RH pour embarquer managers et salarié·e·s. C’est d’autant plus important que les managers jouent un rôle modèle structurant au sein des organisations.
Quelles seraient les priorités ?
Je choisirais 3 priorités fondamentales sur lesquelles axer sa politique RSE.
Tout d’abord, le recrutement qui est la première source de discrimination. Les enquêtes conduites par Cegos montrent que les jeunes y sont particulièrement sensibles.
En deuxième lieu, la santé. Prendre soin des forces vives de l'organisation, ça semble indispensable et spécialement dans un contexte économique chahuté au sortir du Covid.
Et enfin, la formation et le développement des compétences en s’appuyant sur la gestion des emplois et des parcours professionnels à travers deux aspects. Tout d’abord la prise en compte des nouveaux métiers dont les métiers RSE qui vont arriver en premier. Puis en intégrant les nouvelles compétences liées à la RSE au sein des organisations.