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La finance durable est incontournable, si bien qu’on peut affirmer que la transition vers une économie plus responsable et soutenable ne s’effectuera qu’avec l’appui du monde de la finance. On vous explique pourquoi.
Nos modèles économiques ont été créé à un moment où les ressources naturelles n’étaient pas un enjeu prioritaire à la différence du capital et du travail. La finance agissait pour une allocation efficace du capital et semblait avoir oublié la nature et le capital humain.
Aujourd’hui, la finance peut être considérée à la fois comme une source de nos problèmes sociaux et environnementaux. Mais elle peut être aussi vue comme une solution pour répondre à ces enjeux de développement durable. Pour au moins 3 raisons :
Le monde financier vit aujourd’hui une mutation vers la durabilité. Cette mutation est portée par le Pacte vert pour l'Europe, ou Green Deal, qui est un ensemble d'initiatives pour conduire l’Union européenne à atteindre la neutralité carbone d'ici 2050.
Les 2 piliers de ce Pacte concernent :
Mesurer est la première pierre de la gestion. Sans mesure, pas d’objectif, pas de plan d’action, pas de pilotage efficace, pas de gestion des risques. À côté du reporting financier, le reporting de durabilité prend une place déterminante dans l’information sur la performance et la vision à long terme de l’entreprise. La remise en avant du temps long est clairement une évolution majeure.
La directive CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) est un élément clé de la stratégie de l'Union européenne pour une finance durable Elle est destinée à améliorer la transparence et la responsabilité des entreprises en matière d'ESG (critères environnementaux, sociaux, et de gouvernance).
Une des principales évolutions de la directive CSRD consiste à étendre le champ d'application de l'actuelle directive extra-financière. Aujourd’hui, cette information extra-financière trouve une de ses limites dans le manque d’homogénéité et donc la difficulté de comparaison entre entreprises. À partir de 2024, la CSRD s’applique aux grandes entreprises dépassant au moins 2 des critères suivants : 250 salariés, 20 millions d'euros de bilan et 40 millions d'euros de chiffre d'affaires
Pour améliorer la transparence et la comparabilité de cette information extra-financière, l'EFRAG (European Financial Reporting Advisory Group) a publié de nouvelles normes européennes en matière d'information extra-financière, qui couvrent les questions sociales, environnementales et de gouvernance.
Les normes rédigées par l'EFRAG visent à fournir un cadre clair et cohérent pour la collecte, la vérification et la présentation d'informations ESG, afin d'aider les entreprises à communiquer de manière transparente et fiable sur leur performance en matière de développement durable.
La taxonomie européenne est un système de classification des activités économiques. Elle vise à définir quelles sont les activités qui peuvent être considérées comme durables sur le plan environnemental. Elle permet ainsi de déterminer les activités économiques qui contribuent à la transition vers une économie sobre en carbone, résiliente et durable.
La taxonomie européenne est un outil important pour encourager les investissements verts et pour orienter les investissements vers la réalisation des objectifs climatiques et environnementaux de l'Union européenne.
Mais il y’a d’autres raisons que la conformité réglementaire qui conduisent les entreprises à s'orienter vers la durabilité.
Les engagements et actions RSE ont pu à l’origine être perçues comme des sources de coûts additionnels grevant la performance financière. Comme souvent, les coûts sont mesurables mais les bénéfices sont plus difficiles à établir.
Un engagement RSE déterminé peut conduire l’entreprise à :
Ces bénéfices se traduisent de façon plus ou moins directe sur le résultat de l’entreprise. Mais, il existe également d’autres bénéfices moins aisément mesurables mais tout aussi certains :
Clairement une stratégie RSE n’est plus une option mais un levier pour agir sur la performance globale de l’entreprise.
L’adoption d'une approche RSE peut avoir un impact positif sur le financement d'une entreprise en améliorant sa crédibilité auprès des investisseurs et des agences de notation.
Les investisseurs sont de plus en plus intéressés par les entreprises qui adoptent une approche RSE, et peuvent être prêts à investir davantage dans ces entreprises. Ce constat est valable pour les fonds de private equity, mais également pour les investisseurs particuliers.
En effet, les fonds d'investissement durables (conforme à l’article 8 de la directive SFRD, Sustainable Finance Disclosure Regulation) qui ont pour objectif d'investir dans des entreprises qui ont un impact environnemental et social positif, ou qui ont des pratiques de gouvernance durable rencontre un succès grandissant. Cela témoigne du souhait des investisseurs d’investir de façon durable.
De la même façon, les banques intègrent les risques ESG dans leur décision crédit. Ce n’est pas uniquement par conviction. Elles aussi sont amenées par des aspects réglementaires à démontrer le verdissement de leur portefeuille de prêts. La taxonomie européenne a introduit le Green Asset Ratio. Il s’agit d’un indicateur de performance mesurant la part du portefeuille bancaire associée à des activités économiques respectueuses de l’environnement au sens défini par la taxonomie.
Pour les entreprises, cela signifie clairement qu’elles doivent être prêtes à fournir à leur financeur tant des données financières que des données ESG. Progressivement toutes les entreprises vont devoir communiquer des données ESG pour établir une notation afin d’obtenir des financements.
Opération impossible