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La CSSCT, ou Commission Santé, Sécurité et Conditions de Travail, est une commission spécialisée du Comité Social et Économique (CSE) créée suite aux ordonnances Macron de 2017. Cette instance dédiée joue un rôle central dans la prévention des risques professionnels et l'amélioration des conditions de travail au sein de l'entreprise. Intégrée au CSE comme une commission à part entière, elle constitue un organe essentiel pour traiter les questions relatives à la santé et à la sécurité des salariés, ainsi que pour veiller à l'amélioration continue de leur environnement professionnel. Sa mise en place est obligatoire dans les entreprises d'au moins 300 salariés et dans les établissements présentant des risques particuliers, démontrant ainsi son importance cruciale dans le dialogue social et la protection des travailleurs.
CSSCT signifie Commission Santé Sécurité et Conditions de Travail. Créée par la réforme du Code du Travail, c’est un organe du Comité Social et Économique (CSE). Celui-ci se voit confier toute ou une partie des attributions jusqu’ici dévolues au Comité Hygiène Sécurité et Conditions de Travail (CHSCT).
Avant la réforme du Code du Travail, le CHSCT était composé du chef d’établissement, qui le préside, et d’une délégation du personnel qui recense entre un et trois représentants du personnel, en fonction de la taille de la structure.
La CSSCT a pour objectif principal, par délégation du CSE, de veiller à la protection de la sécurité et de la santé des salariés et de contribuer à l’amélioration de leurs conditions de travail.
Le Code du Travail impose la création d’une CSSCT dans les entreprises d’au moins 300 salariés, les établissements dotés d’au moins une installation nucléaire ou classés Seveso et les entreprises de moins de 300 salariés. Les collaborateurs membres de la CSSCT sont des salariés protégés contre le licenciement au même titre que ceux du comité d’entreprise.
La CSSCT se compose :
À l’instar du CHSCT, le mandat à la CSSCT est de 4 ans. Le délai de remplacement est d’un mois. Un mandat donne accès à des heures de délégation pour aider les représentants du personnel à mener à bien leurs missions, 2 heures par mois pour des entreprises de moins de 100 salariés contre 20 heures pour les sociétés de plus de 1500 agents.
Les membres de la Commission Santé, Sécurité et Conditions de travail doivent suivre une formation nécessaire à l’exercice de leurs missions. La durée minimale de formation est de trois jours dans les établissements de moins de 300 employés et de cinq jours dans les entreprises de plus de 300 salariés. Le financement de la formation est pris en charge par l’employeur dans les conditions prévues par décret en Conseil d’État.
Le nombre de réunions de la CSSCT est fixé par accord collectif ou, à défaut, dans le règlement intérieur du CSE. Il doit être au minimum de 4 par an. Des réunions ponctuelles peuvent cependant être organisées en cas d’accident ayant entraîné des conséquences graves, si le CSE a délégué la mission à la CSSCT.
La mise en place d'une CSSCT est obligatoire dans les entreprises d'au moins 300 salariés, ainsi que dans les établissements distincts atteignant ce même seuil. Cette obligation s'applique également aux installations classées Seveso, aux sites comportant des installations nucléaires de base et à certains gisements miniers, indépendamment de leur effectif.
Dans les entreprises et établissements distincts de moins de 300 salariés, une CSSCT peut être créée :
Textes de référence :
Le premier rôle de la CSSCT est la protection physique et mentale ainsi que la sécurité des salariés de l’entreprise, notamment des femmes enceintes.
La commission analyse les conditions de travail ainsi que les facteurs de pénibilité.
La Commission Santé, Sécurité et Conditions de Travail analyse les risques professionnels et les conditions de travail dans l’entreprise.
La CSSTC vérifie par des enquêtes et des inspections le respect des prescriptions législatives et réglementaires.
La commission étudie et développe la prévention des causes des accidents du travail et des maladies professionnelles via l’analyse des circonstances et des causes. Le développement de la prévention se fait par des actions de sensibilisation et d’information.
La commission procède à des inspections à des intervalles réguliers. Leur fréquence doit être au moins égale à celle des réunions ordinaires des membres de la CSSCT.
La CSSCT doit être consultée avant toute décision d’aménagement important modifiant les conditions d’hygiène et de sécurité ou les conditions de santé. Dans les entreprises à haut risque industriel, les missions et les moyens de la CSSCT sont renforcés.
Lors des réunions, toute personne compétente par rapport à un sujet peut être consultée par la CSSCT. C’est le cas notamment du médecin de travail, de l’inspecteur du travail, du représentant de la caisse d’assurance maladie et de l’agent remplissant la fonction de chef de service de sécurité et des conditions de travail.
Le Code du travail définit les principales missions de la Commission Santé, Sécurité et Conditions de Travail de l’entreprise. Pour l’employeur, la CSSCT représente à la fois un organe de prévention et de consultation, mais également de contrôle et d’investigation. Donc, les missions de la CSSCT consistent à :
Il revient à la commission de contribuer à la protection de la santé physique et mentale des salariés ainsi que la prévention en la matière.
Il en est de même pour la protection de la sécurité des salariés et la prévention en la matière. Ces mesures touchent les travailleurs de l’établissement ainsi que ceux mis à sa disposition par une entreprise extérieure, y compris les travailleurs extérieurs.
La CSSCT peut, par exemple, prendre en charge, par délégation du CSE, l’analyse des risques professionnels et peut proposer notamment des actions de prévention du harcèlement moral, du harcèlement sexuel et des agissements sexistes. Elle contribue à l’amélioration des conditions de travail en vue de faciliter l’accès des femmes à tous les emplois et de répondre aux problèmes liés à la maternité.
Il appartient à la CSSCT de réaliser une veille permanente sur l’observation des prescriptions légales prises en matière de santé, de sécurité et de conditions de travail par l’employeur.
Les élus de la CSSCT sont désignés par le Comité Social et Économique parmi ses membres pour une durée prenant fin avec celle des mandats des membres élus du comité. Cette règle est d’ordre public, ce qui signifie qu’aucune autre modalité ne peut être prévue.
La Commission Santé, Sécurité et Conditions de Travail doit comprendre au moins 3 membres, dont un représentant du second collège (techniciens, agents de maîtrise) ou du 3e collège (ingénieurs et cadres). Les membres peuvent être choisis parmi les membres titulaires ou suppléants.
Parmi les critères de désignation figure l’appartenance à l’établissement ou à une unité de travail. Le candidat doit également posséder des aptitudes permettant d’animer le mandat qui lui est confié par le CSE. D’autres critères peuvent être prévus comme l’ancienneté sur le site, le niveau d’expérience et d’aptitudes professionnelles.
Les membres de la Commission Santé, Sécurité et Conditions de Travail doivent s’initier aux méthodes et procédés à mettre en place pour anticiper et prévenir les risques professionnels. Ces derniers auront également pour objectif d’améliorer les conditions de travail.
Grâce à ces méthodes et procédés, les membres concernés peuvent alors développer leur aptitude à déceler et à mesurer lesdits risques professionnels. Ils pourront alors les empêcher de survenir totalement ou à défaut supprimer les effets nocifs ou éviter leurs conséquences ou encore diminuer leurs fréquences. Selon les besoins de l’entreprise, ils pourront également connaître et comprendre les risques psychosociaux.
La prévention de ces risques professionnels réunit les actions individuelles et collectives qui bannissent la présence ou l’apparition d’un danger lié au travail réalisé ou à son environnement. Elle doit s’intéresser à des facteurs de risques multiples (humains, organisationnels et techniques) qui sont en général la cause d’un accident ou d’une maladie professionnelle.
Il revient aux membres élus d’identifier et d’analyser ces différents facteurs pour ensuite trouver un moyen de les éradiquer complètement ou de les rendre moins opérants. Toutefois, les représentants ne doivent pas seulement se reposer sur cette prévention. Ils doivent aussi changer le comportement individuel. Il s’agit ici de la négligence ou de la méconnaissance. La CSSCT doit donc sensibiliser l’ensemble des employés afin de les impliquer dans les mesures correctives.
Être élu(e) au CSE dans une entreprise de plus de 50 salariés
Être élu(e) au CSE dans une entreprise de moins de 50 salariés
Opération impossible