"Malgré qu’il se soit présenté à la primaire" : quand les médias massacrent notre langue
Si vous entendez cette phrase et ne réagissez pas, cet article est fait pour vous ! Aujourd'hui, même les journalistes véhiculent des fautes de langages. Mais le CSA veille ! Et Aurore et Jean-Jacques aussi ! Retrouvez leur dernière leçon en fin de billet.
Multiplication des anglicismes, mauvaises liaisons entre les mots, fautes d'accord et de grammaire, confusion entre les locutions : animateurs et journalistes des radios et des télévisions ne ménagent pas toujours notre langue.
Qu’on le veuille ou non, les différents médias ont un rôle normatif en matière de français. Les journalistes n’échappent pas aux fautes de langage, ils les diffusent même très largement auprès de leur auditoire et le font parfois évoluer de façon « discutable ».
Journée de la langue française dans les médias
Afin de préserver au mieux notre langue de cette évolution controversée, le CSA a créé, dans le cadre de la semaine de la francophonie, la journée de la langue française dans les médias.
Il reste attentif à la qualité de la langue employée dans les programmes des différentes chaînes de télévision et de radio, tout en étant conscient que la nature même de la communication radiophonique et télévisuelle impose un style oral et justifie des facilités que bannirait la langue écrite.
3 grosses fautes de français souvent reprises dans les médias
► Nous avions convenu de nous voir
La forme correcte utilise l'auxiliaire être : ''Nous étions convenus de nous voir'' ou au présent ''Nous sommes convenus de nous voir''. Mais l'utilisation de l'auxiliaire avoir est désormais admise.
► Je me suis permise de lui dire
Pour savoir si on accorde au participe passé un verbe pronominal, on remplace l'auxiliaire être par avoir : j'ai permis quoi ? De lui dire. Le COD étant placé après, on n'accorde pas.
► Il se rappelle de son enfance
Le verbe rappeler est transitif direct, il faut donc dire ''Il se rappelle son enfance''.
La règle du "malgré" expliquée par Aurore et Jean-Jacques
"Malgré que" est une expression incorrecte en français. "Malgré" est une préposition qui s'emploie seule.
L'astuce
"Malgré que" n'existe pas. On utilise "bien que" ou "malgré + un nom".
Exemples
Bien qu’il y mette tout son cœur, Jean-Jacques ne pourra certainement pas percer dans la chanson
Malgré sa volonté de réussir dans la chanson, Jean-Jacques n’est pas près de réussir.
Notre petite leçon de français, c’est fini pour aujourd’hui
Rendez-vous dans 15 jours pour un nouvel épisode.
Pour aller plus loin
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