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Tout le monde connaît l’adage, pour autant ce n’est pas en restant muet qu’on négocie mieux ! Voici donc quelques pistes pour utiliser activement des temps de silence en situation de négociation face à un vendeur professionnel.
Le principe paraît donc simple : obtenir quelque chose de son interlocuteur en ne disant… rien. Le silence est d'or. Certes, mais en restant actif quand même ! Ainsi, pour être efficace, le procédé nécessite quelques règles en complément des étapes jalonnant un entretien de négociation.
Tout d'abord, rappelons qu’il faut créer un climat favorable à la collaboration, c’est-à-dire respectueux des personnes en présence. Avant de demander quoi que ce soit à son interlocuteur, commencez par lui donner quelque chose et en l’occurrence, de la confiance. Ainsi, on s’intéresse à lui, on le remercie d’être venu, on le félicite sur la qualité de son offre (sinon pourquoi le faire venir ?). Puis, on se dirige progressivement vers LE sujet en échangeant des informations, en le faisant parler afin de découvrir des points permettant de peaufiner l’impact de l’argumentaire qui va suivre.
Négocier est un art. Pour maîtriser toutes les techniques comme construire ses arguments, savoir négocier sous pression, mener et conclure favorablement, formez-vous ! Il existe une palette de formations pour débutant et aguerri.
Pour la phase d’argumentation qui nous intéresse plus particulièrement ici, il s’agit d’obtenir un geste significatif de la part de l’autre. Vous rappelez factuellement l’offre qu’il vous a proposée initialement. Vous la qualifiez « d’intéressante » tout en indiquant qu’elle « doit être améliorée » afin d’atteindre l’objectif que vous lui donnez précisément.
Fort de ce constat (il y a un écart offre/objectif), vous demandez : « quelle nouvelle offre me faites-vous ? ». Et c’est tout. SILENCE TOTAL tout en maintenant un regard direct. Vous avez une chance sur deux que votre interlocuteur fasse un geste car c’est effectivement à lui de parler ; il ressent ce besoin irrésistible de combler le vide sonore que vous venez de créer (voir paragraphe ci-après). Bien sûr, ce n'est pas garanti à 100% que votre interlocuteur fasse immédiatement un "pas en avant".
Ce qui est certain en revanche, c’est que si c’est vous qui continuez de parler, vous « consommez » déjà un argument. Pire, vous risquez de lâcher trop tôt une concession. Et dans le pire des cas, vous obtiendrez de l’information car c’est à lui de justifier précisément pourquoi sa proposition initiale est « sa meilleure offre ».
En somme, ne lâchez pas trop de lest. Vos arguments et concessions sont des denrées rares !
Selon Aristote, « la nature a horreur du vide ». Plus récemment, Bertrand Piccard nous a fait remarquer qu’en fait « c’est l’être humain qui veut à tout prix remplir tous ses doutes par des explications… ». Profitons-en, donc !
Entre l’offre initiale et l’objectif, il y a un écart, c’est-à-dire un vide, justement ! Invitons subtilement, c’est-à-dire indirectement, notre interlocuteur à le combler en lui faisant ressentir ce manque.
Cela étant, attention, vous marchez sur des œufs et pour que ça fonctionne, il faut impérativement de l’entraînement. Exercez-vous, donc à :
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Continuez de vous entraîner graduellement tout en utilisant des techniques un peu plus élaborées :
Pour finir, rappelons que les meilleurs négociateurs parlent peu, invitent à parler et écoutent énormément. C’est un peu l’inverse du ping pong : je m’autorise à ne pas répondre immédiatement à l’autre, quitte à l’inciter à jouer 2 balles de suite.
Opération impossible