Qualité de vie au travail : Le paradoxe féminin
L’enquête Cegos sur le climat social et la qualité de vie au travail propose un focus spécifique sur la vision des femmes. Les réponses sont édifiantes sur des sujets comme la motivation, la perception de l’autonomie et le facteur stress…
Les femmes interrogées lors de cette enquête ressentent moins d’autonomie dans leurs fonctions, moins de latitude de décision que les hommes. Le simple fait d’avoir un travail est le premier facteur de motivation pour les femmes avant la rémunération. Soit une différence de 10 points par rapport à leurs collègues hommes.
A partir de ces résultats nous pouvons émettre des hypothèses :
- On évoque souvent une difficulté des femmes à s’affirmer et se positionner dans les organisations ;
- Leur degré d’exigence paraît moindre pour ce qui concerne l’intérêt de leur travail et leur autonomie…
De la même façon ces résultats sont-ils le signe de plus d’inquiétudes sur leur employabilité et leur capacité à rebondir ? Ce qui pourrait expliquer l’importance donnée au simple fait d’avoir un travail.
L’égalité professionnelle à l’épreuve du terrain
Le stress perçu est également plus important (46% pour les hommes vs 60% pour les femmes) et l’impact négatif sur la santé qui est déclaré par 75% des femmes…
Les hypothèses sont multiples
- Une continuité pour les femmes de la prise en charge de la vie de famille en plus des attentes de performance professionnelle, entrainant une forte charge mentale ?
- Plus de travail à temps partiel pour les femmes ayant des conséquences sur le niveau de revenu et les droits à la retraite ?
- Une tendance à moins se protéger des difficultés rencontrées dans le travail ?
- Un manque de confiance dans leurs capacités ?
Le débat reste ouvert…