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Les risques psychosociaux (RPS) sont au cœur des discussions des organisations, aussi bien dans les directions RH que chez les managers. Car les conséquences des RPS peuvent être désastreuses chez les salariés (maladies, violence...) et pour la performance de l'entreprise (démotivation, absentéisme...). Notre experte vous donne les clés pour réduire les riques psychosociaux.
La réduction des RPS passe avant tout par la qualité de l’organisation du travail, Isabelle Drouet de La Thibauderie, manager de l'offre et de l'expertise RH chez Cegos, en est convaincue. « Une organisation du travail qui offre des ressources et des moyens cohérents avec les enjeux et objectifs visés ainsi qu’un management de proximité de qualité attentif aux "signaux faibles" sont la clé de la réduction des RPS, explique notre experte.
Le management de proximité est en première ligne, continue Isabelle Drouet de La Thibauderie. Son rôle est d’identifier les manifestations de stress pour agir avec efficacité et alerter en amont. Étant proche de ses collaborateurs, c’est vers lui que ces derniers se tournent lorsqu’ils sont en difficulté. C’est la qualité d’écoute du management et sa capacité à accompagner ses équipes pour trouver des solutions pertinentes qui contribuent à réduire les RPS. Le management de proximité agit en prévention des risques sur les dysfonctionnements, ce qui peut nécessiter un certain courage. »
Pour mener à bien ces missions, le manager doit être attentif à sa propre qualité de vie au travail et aux signaux de stress le concernant.
Le contexte économique évolutif et la digitalisation impactent le travail dans la façon dont il est fait. De nouveaux métiers émergent, disparaissent ou se transforment, ce qui peut aussi être facteur de stress pour les salariés. Le développement de leurs compétences et de leur employabilité contribue aussi à réduire les RPS.
La qualité de l’environnement au travail, la bonne entente avec ses collègues, est également fondamentale pour le soutien psychologique. « Les pairs représentent un premier niveau de soutien en cas de difficulté rencontrée au travail. Les collègues peuvent écouter, soutenir et aider la personne à trouver des solutions et éviter l’isolement », poursuit notre experte. Cela est encore plus vrai dans le contexte accru d’hybridation du travail depuis la crise Covid.
Le bien-être au travail, c’est de se sentir appartenir à une organisation, à ses valeurs, mais aussi faire un travail qui a du sens et de contribuer aux résultats d’un collectif. « Si je ne comprends pas le rôle que je joue dans un rouage plus grand, cela peut conduire à un moindre engagement et à terme, mener à des RPS », ajoute Isabelle Drouet de La Thibauderie.
L’employeur se doit de protéger la santé de ses collaborateurs, et il est juridiquement responsable en cas de non-protection de ceux-ci.
On comprend ainsi en quoi la prévention joue un rôle majeur au sein des organisations et permet d’agir contre les RPS à plusieurs niveaux :
« Le harcèlement, par exemple, illustre l’importance de la prévention. Des référents harcèlement moral, harcèlement sexuel et agissement sexiste ont été nommés dans les organisations pour prévenir les risques et les traiter lorsqu’ils surviennent. La formation sur le harcèlement sexuel et les agissements sexistes est l’un des best-sellers des formations RH Cegos », observe Isabelle Drouet de La Thibauderie.
« Quand on parle de RPS, on pense aux effets du stress et donc à la santé mentale, mais il y a aussi tous les problèmes liés à la santé physique, comme les troubles musculosquelettiques (TMS) qui touchent beaucoup le travail posté. Pour prévenir les TMS, on recourt à la permutation des postes, la polyvalence des postes, l’aménagement des postes et des postures avec notamment des ergonomes », explique Isabelle Drouet de La Thibauderie. Les risques liés au travail dans un environnement toxique, dangereux, bruyant sont toujours d’actualité. Des formations spécifiques en sécurité et des équipements adéquats sont dispensés afin de diminuer les risques.
Ce plan de prévention repose sur une démarche qui implique et mobilise toutes les parties prenantes : Directions, élus en charge de la CSSCT.
Chaque entreprise peut procéder à une évaluation des facteurs de RPS qui permet de poser un diagnostic. Ce diagnostic permet d’élaborer un plan d’action et de le communiquer. Enfin, elle suit et évalue les actions mises en œuvre afin de juger de leur efficacité et du besoin éventuel de les ajuster. Il s’agit d’une démarche d’amélioration continue.
Opération impossible