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Formation, Management, Commercial, Efficacité pro
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Dans le cadre du management commercial, nous proposons d'aborder ici les questions clés à vous poser avant de vous engager dans la construction d’un dispositif de certification des compétences de vos vendeurs.
En préambule, il est important de préciser qu’au regard du temps et du coût que peut représenter le montage d’un tel dispositif de certification des compétences, il prend tout son sens lorsqu’il adresse des populations nombreuses, à partir de plusieurs dizaines, voire centaines, jusqu’à plusieurs milliers de personnes.
Enfin, cette démarche est relative à une certification interne spécifique à votre entreprise. La reconnaissance sur le marché français avec une certification ou une diplôme national, permettant un éventuel refinancement, relève d’une démarche spécifique qui fera l’objet d’un billet dédié.
Être au clair sur vos objectifs et motivations est absolument clé car cette « philosophie » de la certification va orienter l’ensemble de votre démarche.
Voici quelques bonnes raisons issues de nos missions clients :
C’est effectivement un objectif très louable, mais attention de ne pas confondre certification et « flicage » dans la perception qu’en auront vos vendeurs ! Sous la pression d’un processus de certification avec un feu roulant de questions et sous les projecteurs d’un jeu de rôle plus ou moins réaliste, un vendeur confirmé peut stresser et perdre tous ses moyens !
Minimiser le coût d’absence au poste et mieux cibler ses investissements en formation ou coaching est aujourd’hui un véritable enjeu. Encore faut-il avoir bâti les ressources de formation qui permettront véritablement de renforcer les compétences dans les domaines qui ne sont pas encore acquis !
Cela démontre que vous êtes déjà sensibilisé à l’impact individuel et collectif que peut avoir une certification : pour le vendeur, pour son équipe / son centre de profit et donc aussi pour le Manager / Directeur qui encadre l’équipe.
Mais attention de bien prendre la vraie définition de la sanction, à la fois dans le négatif ET le positif !
Dans la sanction positive, vous pourrez inclure tous les leviers de la motivation, en particulier ceux de la reconnaissance financière et non financière.
Dans la sanction négative, vous veillerez à respecter un cadre réglementaire du droit du travail, sachant qu’un vendeur qui échoue plus d’une fois à sa certification est une situation potentiellement lourde de conséquences.
C’est à la fois rassurant en tant que client quand je vois l’attestation du vendeur certifié sur son bureau et attractif en tant que candidat quand je sais que l’entreprise va investir pour moi (une super ligne de plus sur mon CV qui me permettra de mieux me revendre ailleurs …. !?)
Abordons 3 autres questions, tout aussi clés :
Posez-vous d’abord la question de la cible des collaborateurs à certifier, au sein d’une même fonction.
Vous pouvez faire le choix de :
Faire le bon choix relève bien entendu d’arbitrages le plus souvent entre priorités à votre niveau, combinées aux facteurs temps et coût.
Un point essentiel relève de l’homogénéité, équité et exemplarité de la démarche de certification. Comment imaginer qu’un vendeur passe dans un processus d’évaluation si il/elle n’a pas l’assurance que sa ligne hiérarchique n’est pas aussi concernée ?
Par ailleurs, dans quelle mesure un contenu et démarche de certification interne doit – il être différent suivant le niveau d’ancienneté du collaborateur dans la fonction ?
Il semble préférable de se pencher avant tout sur le bagage de compétences à acquérir et afin de pouvoir les évaluer au mieux.
La revue du référentiel de compétences par population sera donc logiquement la 1ère étape à engager avant de définir les modalités de certification et de choisir les populations cibles prioritaires.
Faut-il privilégier des ressources internes ou externaliser la prestation ?
Faire le choix de l’interne apporte évidemment un bénéfice économique, mais sans sous-estimer pour autant la disponibilité nécessaire pour habiliter et déployer des certificateurs internes. La tentation est d’autant plus grande que les formateurs/certificateurs internes connaissent déjà bien les collaborateurs…
Mais avec le danger de perdre en impartialité dans la posture du juge et partie.
Faire le choix de l’externalisation est un investissement non négligeable du fait de la nécessaire acculturation des certificateurs : ils/elles auront besoin d’avoir un bon niveau de connaissance de l’environnement de l’entreprise et des pratiques attendues. Cela nécessite donc de mettre en place un process d’habilitation, même s’ils ou elles sont déjà experts en certification dans le même secteur d’activité.
Tout en garantissant l’impartialité dans ce processus de certification.
Enfin, suivant les modalités de certification choisies, vous pourrez avoir besoin d’un assesseur voire d’un co-assesseur, en particulier lors des mises en situations. Nous reviendrons sur ce point lorsque nous aborderons la question du « comment ».
Certification initiale ou renouvellement : La réponse sera différente.
Au lancement de votre dispositif de certification, il vous faudra considérer 2 types de populations :
Vient ensuite la question du renouvellement de la certification. Votre certification interne sera-t-elle valable à vie, comme un permis de conduire, alors que les capacités de vos collaborateurs et l’environnement dans lesquelles elles s’exercent auront significativement évolué dans quelques années (d’un point de vue technique, réglementaire, comportements clients…) ?
Doit-elle être renouvelée ? Et à quelle fréquence, en lien avec la vitesse d’évolution dans votre environnement métier /sectoriel, avec une anticipation de la logistique et des coûts récurrents associés à ce renouvellement.
Vous aurez le choix entre une certification interne en centre d’« assessment » ou sur le poste de travail. Votre décision devra prendre en compte les critères suivants :
Interrogeons-nous maintenant sur la mise en œuvre d’un dispositif de certification vendeurs interne. Pour terminer cette série : que souhaitez-vous certifier et surtout comment allez-vous procéder ?
Les compétences sont le résultat d’une mise en œuvre combinée de :
avec succès et tous les jours, dans les situations les plus simples comme dans celles plus complexes !
Le point de départ doit donc être une analyse précise du référentiel de compétences à maîtriser pour la fonction ciblée. La simple fiche de poste, souvent peu détaillée est souvent insuffisante.
Seconde étape, le choix des modalités d’évaluation. La combinaison des modalités retenues se fera en fonction des compétences à évaluer.
Quelques exemples de sujets à traiter lors d’une mise en situation : simulation de l’accueil et qualification du client, argumentaire produit/service, proposition commerciale….
Il est essentiel de vous assurer que la combinaison de modalités d’évaluations retenues permet une parfaite couverture de la matrice de compétences définie au préalable.
Par ailleurs, prévoyez plusieurs occasions d’observer chaque compétence, sinon le résultat ne sera pas suffisamment représentatif des capacités du collaborateur.
Cela va évidemment dépendre du nombre de modalités retenues.
Suivant nos expériences, une évaluation peut prendre une demi-journée (au minimum) par collaborateur, jusqu’à 2 jours si plusieurs modalités sont mises en œuvre et approfondies (par exemple mises en situation en collectif, tests …).
N’oublions pas de comptabiliser le temps de restitution qui doit être organisé pour permettre à l’assesseur de faire un feedback au collaborateur sur ses points forts et ses points d’effort. Attention au respect du cadre réglementaire, vous vérifierez au préalable si un certificateur peut ou non annoncer le résultat, si ce résultat (succès ou échec du candidat) est accessible rapidement.
Retrouvez l’essentiel dans l'infographie : Certifiez vos vendeurs : conseils pratiques et pièges à éviter.
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