Sans prétendre à l’exhaustivité, citons deux sources qui nous permettent d’explorer quelques aspects de l’utilisation du Web en formation.
Le site piloté par Isabelle Dremeau, http://e-learningbretagne.blogspirit.com/, qui n’est plus alimenté aujourd’hui mais nous donne accès à de précieuses ressources, nous raconte la savoureuse aventure de Charlène, apprenante 2.0 dans une entreprise 1.0 et présente la cartographie des applications du web 2.0 pour le e-learning : http://pagespersoorange.fr/idremeau/panorama20.html.
Le blog video de l’Université Lyon 1 permet de mesurer l’évolution de l’utilisation du Web 2.0 dans les pratiques des enseignants de l’université depuis la fin des années 90 : http://spiral.univ-lyon1.fr. En écoutant la vidéo de l’intervention de Christophe Batier, responsable de l’équipe « TIC » de l’université, on découvre l’évolution des pratiques sur 10 ans, à partir d’un parti pris qui a été d’utiliser les TIC pour enrichir et prolonger le présentiel.
1 - Web 1.0 :
Des pratiques centrées sur le formateur. Il met son cours en ligne, ouvre un forum pour répondre aux questions des étudiants, met un quizz en ligne pour faire une évaluation.
2 - Web 2.0 :
Des pratiques qui regroupent le formateur et les étudiants dans un collectif, qui s’ajoutent aux pratiques « Web 1.0 ». Le groupe devient le centre. Le formateur fait participer l’étudiant (il « donne la main » à l’étudiant pour des simulations utilisant le Web, pendant le présentiel, par exemple). Il utilise un blog pour accompagner les étudiants dans leur progression. Il ouvre un wiki et demande à 10 étudiants, pris au hasard dans l’amphi, de reconstituer le cours sur le Wiki. Cela oblige les étudiants à travailler de manière collaborative, et ce sont eux qui créent le contenu en ligne qui va faire référence.
Les étudiants peuvent aussi être sollicités pour créer des videocasts qui viendront enrichir un wiki (par exemple sur les objectifs pédagogiques « Présenter son expérience en entreprise », « Se présenter à un employeur »...).
3 - Web 3.0 :
Des pratiques centrées sur l’étudiant, grâce à l’interfaçage de la plate-forme LMS utilisée par l’université, Spiral, et de FaceBook. L’étudiant peut ainsi faire remonter ses cours dans son profil, et ainsi se créer un réseau avec d’autres étudiants suivants les mêmes cours (apparemment, c’est plus facile que de se parler à l’université !). Il peut gérer son identité numérique, avec l’aide de l’université qui intégrera dans son profil les unités d’enseignement qu’il valide et un compte rendu de ses travaux.
Ces pratiques intéressent les entreprises, et s’étendent à la formation professionnelle continue.