L’UX est une priorité chez les conceptrices et concepteurs pédagogiques. Car les apprenant.e.s sont plus de plus exigeant.es et veulent notamment plus de flexibilité. Les professionnel.les de la formation capables de créer des contenus engageants et facilement accessibles tirent leur épingle du jeu. Tour d’horizon sur les tendances qui façonnent l’expérience utilisateur dans l’industrie du learning.
1. Des formations mobile first
Les smartphones sont présents partout, et la formation ne fait pas exception. Il faut dire que pouvoir se former n’importe où est particulièrement intéressant pour des apprenant.es souvent très occupé.es. Elles/ils peuvent désormais développer leurs compétences au moment qui leur convient le mieux, par exemple pendant les temps morts. Les modules de micro-learning sont conçus pour une utilisation mobile. Ils sont donc accessibles sur un petit écran et permettent aux apprenant.es de se tester, lire ou regarder une vidéo.
Pour les entreprises, le mobile learning est une opportunité très rentable. Ces formations peuvent être proposées à grande échelle. Et les learning analytics, données récupérées pendant les formations en ligne, fournissent des informations très utiles pour l’amélioration des programmes.
Le défi dans la conception de ces formations ? Rendre le contenu engageant afin que les apprenants aillent au bout des modules et exercices malgré les distractions possibles. Mais la tâche n’est pas impossible, des études ont montré que le mobile learning pouvait augmenter la productivité jusqu’à 43%.
2. L’adaptive learning
L’analyse des données d’apprentissage, toujours plus sophistiquée, permet d’adapter les programmes de formation aux besoins de chaque apprenant.
« En collectant continuellement des données, nous pouvons personnaliser les objectifs d’apprentissage et adapter le parcours de formation aux besoins d’apprentissage des individus, explique Bruno Amaral, responsable des solutions sur mesure au sein du Groupe Cegos. Par exemple, Cegos intègre des auto-évaluations au début de chaque parcours de formation et adapte son contenu en fonction des résultats individuels de l’apprenant. Nous utilisons également des vidéos interactives ce qui permet à l’apprenant d’emprunter des chemins différents en fonction des réponses qu’il ou elle fournit. Le résultat peut être différent ou toujours le même, en fonction des objectifs d’apprentissage. »
L’adaptive learning rend ainsi les programmes de formation plus pertinents et plus engageants. Il est également plus efficace pour l’utilisateur, qui ne perd pas de temps à absorber des informations ou à effectuer des tâches qui ne lui sont pas utiles.
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3. L’immersive learning
La réalité virtuelle (VR) prend de plus en plus d’ampleur. Meta dépense des milliards de dollars pour développer son métavers. Dans le même temps, de nombreux organismes de formation intègrent la VR dans leurs programmes pour offrir un apprentissage par l’expérience.
Grâce aux progrès de l’IA, la VR peut simuler de véritables conversations. Elle le doit en particulier au concept des grands modèles de langage (LLM). Ces derniers permettent aux ordinateurs de reproduire les modèles d’écriture et d’élocution humains (notamment employés par Chat-GPT). Par exemple, les managers qui veulent s’entraîner à donner un feedback peuvent opter pour la VR. Ils ou elles s’entraîneront ainsi face à un avatar créé par l’IA qui répond sur la base d’algorithmes sophistiqués. Parfait pour développer les compétences relationnelles.
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Cela semble encore s’apparenter à de la science-fiction, mais il s’agit clairement d’un outil précieux pour les formateurs. La VR offre également plus de flexibilité aux apprenant.es. Ils/elles peuvent suivre un programme à leur propre rythme. Ils/elles peuvent également faire des entraînements plus réalistes que le traditionnel jeu de rôle. En outre, les apprenant.es sont pleinement immergé.es dans un monde virtuel et ne risquent pas d’être distrait.es.
Le seul inconvénient réside dans son coût. Le matériel pour suivre les formations en VR et le logiciel nécessaire pour les développer s’avèrent assez onéreux. Toutefois, comme pour toute avancée technologique, les prix baissent au fur et à mesure de l’augmentation du nombre d’utilisateurs et des progrès des développeurs.
4. La gamification
Nous aimons tous les défis. C’est l’un des éléments les plus engageants dans un programme de formation. La gamification de la formation fait également appel à l’esprit de compétition. Cela peut s’avérer particulièrement efficace pour encourager les participants à travailler en équipe pour atteindre un objectif commun.
La gamification est un concept établi depuis de nombreuses années. Pour autant, elle reste une mode très populaire. Popularité qui tient tout simplement à son efficacité. On pourrait se dire que la gamification banalise le processus de formation. Mais lorsqu’elle est utilisée de manière appropriée, elle peut vraiment améliorer l’efficacité d’un programme de formation.
« Cegos a développé un escape game numérique dans lequel des groupes de participants sont enfermés dans une pièce. Ces derniers doivent trouver des indices et résoudre des énigmes pour s’en échapper dans un délai de 20 minutes, indique Bruno Amaral. C’est un excellent moyen de briser la glace, car les participants doivent rapidement collaborer et communiquer les uns avec les autres sous pression. »
Le jeu permet également d’introduire des concepts qui seront abordés tout au long du programme de formation. Parce qu’il s’agit d’une activité ludique, le jeu met les participant.es dans un état d’esprit positif dès le début. Un détail pourtant essentiel au succès d'une formation.
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Quelle tendance pour quel objectif ?
Avant d’intégrer une ou plusieurs de ces tendances dans leurs programmes L&D, les entreprises doivent s’assurer que les différents moyens d’engagement correspondent à leurs besoins d’apprentissage. Par exemple, toutes ces tendances permettent d’aborder les compétences non techniques. Mais une approche différente peut s’avérer nécessaire lorsqu’il s’agit de compétences techniques plus sophistiquées.
« Les responsables L&D doivent avoir une compréhension claire de ces tendances et de la manière dont elles peuvent en profiter dans leur parcours d’apprentissage, insiste Bruno Amaral. Par exemple, le mobile learning est à privilégier pour partager des informations courtes ou ciblées, alors que la gamification peut convenir à de nombreux sujets. »
Placer l’apprenant au cœur de la conception de l’apprentissage et créer une UX engageante est un atout majeur dans le learning. Peu importe la sophistication de la technologie, les résultats souhaités sont toujours les mêmes : les apprenant.es développent les compétences dont ils ont besoin dans leur travail. Mais plus ils sont engagés, plus la formation est efficace.
