A quoi ressemblera la prochaine génération de vidéos dans la formation ?
C’est un fait que nous ne pouvons plus nier, la vidéo connaît un usage massif et continu dans nos usages quotidiens. Tout semble aujourd’hui accessible en vidéo, facilement, parfois gratuitement ou à faible coût : films ou séries, archives, événements en direct, contenus autoproduits… Comment profiter de cet engouement et imposer la vidéo comme facteur incontournable d’innovation et d’efficacité dans les dispositifs de formation ?
Conséquence directe et chiffrée, le flux Internet est aujourd’hui composé à 80% de vidéos. Chaque minute, ce sont 400 heures de vidéo qui sont mises en ligne et un tiers de l’activité en ligne d’un internaute est consacré à regarder de la vidéo. Enfin, un internaute français passe 20 minutes par jour en moyenne à regarder des vidéos*.
Nous vous proposons ici 3 méthodes pour les intégrer efficacement dans vos formations.
1 – Utiliser le storytelling pour retenir l’attention
Plutôt que simplement céder aux sirènes du « toujours plus court », nous préférons nous attacher à la chute de la période d’attention : utilisez les toutes premières secondes pour accrocher l’apprenant, lui expliquer le bénéfice qu’il peut tirer de la vidéo et tenter de le retenir pour une durée plus longue. Cette approche repose sur un principe fondamental de storytelling, articulé en 3 temps forts :
- Le Hook (accroche) : vise à capter l’attention dès les premières secondes en créant une émotion ou une zone de tension entre un personnage et une situation.
- Le Hold (maintien) : vise à maintenir l’attention en confrontant le personnage à de nouveaux défis.
- Le Payoff (résolution) : vise à donner une conclusion à la vidéo, heureuse ou pas !
Ces techniques supposant un travail d’écriture soigné, dans le cadre de contenus générés par les utilisateurs, il peut être intéressant de former ceux qui produisent le plus pour qu’ils adoptent ces codes de storytelling et favorisent donc un maximum d’engagement.
2 – Favoriser l’engagement et la transposition
La vidéo constitue un excellent levier de démonstration d’un « geste » technique. Mais du point de vue de l’apprentissage, ne perdons pas de vue qu’en termes d’efficacité, regarder ce n’est pas faire.
Mais la vidéo peut tout de même s’avérer être un média très utile pour immerger les apprenants dans des situations qu’ils peuvent rencontrer, et les inviter à travailler sur leurs représentations le plus en amont possible.
Voir, se documenter, comparer, permet d’enrichir la valeur d’un geste, mais ne le remplacera jamais. Il convient donc d’intégrer la vidéo comme l’un des multiples outils au sein de dispositifs combinant d’autres axes : expérience sur le terrain, échanges entre pairs…
3 – Une vidéo… rien que pour moi ?
Une autre approche consiste à valoriser l’expérience en proposant de visionner une pastille, capable de faire naître chez l’apprenant la sensation qu’elle a été réalisée pour lui, pour ses besoins ici et maintenant.
Cette pratique est également possible en utilisant les fonctionnalités d’apprentissage adaptatif de certaines plateformes qui vont permettre de « pousser » la bonne vidéo à l’apprenant en fonction d’un contexte professionnel donné.
Ainsi, en tant que créateurs et producteurs de contenus pédagogiques, en tant que garant de l’acquisition de connaissances et de leur transfert en situation professionnelle, vous devez rester lucides face à l’interprétation trop rapide de l’évolution des usages et créer des formats vidéo qui susciteront l’engagement en capitalisant sur ces 3 leviers.
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*Chiffres source Médiamétrie