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La demande de certification augmente. Demande individuelle, issue de la prise de conscience de la nécessité de développer ses compétences tout au long de la vie, et d’être en mesure de le prouver. Demande des entreprises, et des personnes, qui recherchent un financement de projet de formation, conditionné à l’existence d’une certification inscrite au RNCP ou au répertoire spécifique.
Qu’évalue-t’on vraiment avant de délivrer – ou non - la certification ?
Un premier niveau assez facile consiste à évaluer les acquis grâce au « savoir que ». Des quiz ou QCM permettent rapidement de valider un niveau de mémorisation, voire de compréhension.
Un deuxième niveau consiste à évaluer le « savoir comment ». Le QCM reste utilisable dans ce cas, mais il est plus complexe à développer. Il nécessite de créer des questions contextualisées : « dans cette situation … vous choisissez l’action A, l’action B, l’action C… ». Le risque est d’entraîner des réponses assez formelles, « conformes à l’attendu du jury ». Cependant, elles ne correspondent pas à ce qui sera vraiment pratiqué sur le terrain.
Un troisième niveau consiste à évaluer le « montrer comment » : une simulation est organisée, et un jury décide du niveau de maîtrise des capacités visées par la certification. Cette solution est intéressante, mais onéreuse et lourde à mettre en place. Elle ne peut en outre porter que sur un nombre limité de situations évaluées.
Un quatrième niveau consiste à évaluer ce que la personne fait en situation réelle. Il s’agit de demander à l’apprenant de rassembler un « dossier de preuves » de la matérialisation concrète de ses apprentissages – ce que nos collègues anglophones appellent les « learning outcomes ». Ce mode d’évaluation présente de multiples avantages.
A lire >>Valider des acquis de formation avec des tests de connaissance
Quelles compétences veut-on évaluer ? Quelles preuves justifieront de la maîtrise de ces compétences ? Quels indicateurs permettront d’établir que les preuves fournies sont bien au niveau attendu ? Voilà qui oblige à clarifier le référentiel d’évaluation, à l’exprimer en termes compréhensibles par les apprenants. En effet, selon moi, nous devons communiquer aux apprenants les critères et indicateurs sur lesquels ils seront évalués. Les preuves demandées doivent aussi être réalistes et tenir compte des contextes multiples auxquels les apprenants peuvent être confrontés.
Comme nous l’avons vu, un dossier de preuves n’est pas qu’une collection de tâches réalisées. Plannings, tableaux d’analyse, grille d’observation renseignée, vidéos ou photos portant les traces des activités … très bien, mais cela ne suffit pas. En effet, une note dans laquelle l’apprenant s’interroge sur ses réussites et difficultés, sur ses points de progrès, fait des liens avec les acquis de la formation, lui permettra de mener à bien la démarche de réflexivité indispensable à l’ancrage de ses apprentissages.
Opération impossible