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De nombreux groupes industriels ont déployés depuis quelques années la construction de dispositifs de lutte anti-fraude tant interne, qu’externe, à l’instar des banques et compagnies d’assurance ; ce dispositif concernant tant la criminalité financière pouvant être commise par les mandataires sociaux, que la fraude opérationnelle associée aux collaborateurs.
La construction de ce dispositif de lutte anti-fraude est constituée de quatre niveaux.
La difficulté majeure de développement d’un dispositif de lutte anti-fraude, réside dans l’existence de conflits d’objectifs avec la construction d’un dispositif de prévention du risque d’atteinte à la vie privée de la personne (faisant partie des missions de spécialité prévue en audit interne/cf CIA Certified Internal Auditer).
En effet, il existe de notre point de vue, à ce jour des oppositions réglementaires entre le projet de nouvelle directive européenne renforçant le droit à la protection des informations de la personne privée complétant la directive 94-95 sur la protection des données se traduisant par la création de la fonction de data privacy officer et établissant le principe de privacy by default (assurance et garantie de protection maximale des données), et les évolutions réglementaires spécifiquement françaises post-attentats de 2005 (loi d’orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure).
La question est complexe et interpelle aussi sur le cadre d’utilisation des lignes éthiques déployées au sein des groupes – à ce jour cette dernière est fréquemment utilisée dans trois cas de figure :
Ces dernières doivent être élargies à des remontées d’information en cas de suspicion de lien avec des actes terroristes/financement du terrorisme et blanchiment d’argent souvent associés, ou entrée en relation avec des tiers proches de mouvement terroristes.
La question est ouverte !
Depuis les attentats de 2015 , les membres de l’AMRAE s’interpellent sur le dispositif de risk management à déployer pour contrer ce risque déstabilisant, outre le fonctionnement normatif de nos entreprises, les fondamentaux de nos valeurs républicaines et de notre démocratie.
En conclusion, il s’avère urgent, compte tenu de l’actualité, que les groupes réexaminent leur dispositif de lutte anti-fraude et établissent un compromis acceptable entre ces deux dispositifs (lutte anti-fraude d’une part, et dispositif de protection des libertés publiques d’autre part). Cela passe, entre autres, peut-être par une analyse différenciée du risque de fraude interne et externe, et par un réexamen du champ d’utilisation de la ligne éthique.
Opération impossible