LES TENDANCES 2020

Pascale Bélorgey nous présente les principales tendances des DLEA 2020

• Première tendance majeure : cette année, de façon plus marquée qu’auparavant, la technologie est un levier puissant d’efficacité des dispositifs.
  L’adaptive Learning prend son envol (38% des dossiers) et l’intelligence artificielle fait son entrée avec 2 dossiers. La réalité virtuelle est toujours présente pour simuler des gestes techniques lorsque l’environnement réel est difficilement accessible. Enfin, la plupart des dispositifs sont orientés « mobile first » avec un impact que les modalités retenues : la vidéo équipe presque la totalité des dispositifs, les apps sont présentes dans 50% des cas, et nous notons l’apparition d’un nouveau média, les podcasts.
  Cette tendance s’appuie sur le développement du micro-learning depuis deux ans. Le but est résolument de fournir à l’apprenant le bon contenu, au bon moment, au plus proche de l’activité opérationnelle.

• Deuxième tendance majeure : la transformation des interactions humaines :
  L’humain reste au cœur de la plupart des dispositifs (80%), mais on assiste à une décroissance des accompagnements classiques de type tutorat sur le terrain, au profit de formes plus collectives - et souvent à distance : apprentissage et évaluation entre pairs, réseaux sociaux, travaux collaboratifs à distance.
  Par ailleurs, le « présentiel » des formats blended connaît une mutation profonde : la formation en salle au sens le plus classique, avec apport de contenus, est en forte décroissance. Si elle subsiste dans les contextes éducatifs (Education, diplômant), le présentiel devient de plus en plus événementiel ou s’agrémente de la réalité virtuelle lorsqu’il n’est pas entièrement dédié à des ateliers de partagede pratiques ou de projets opérationnels.
  Enfin, on note le retour de la classe virtuelle qui avait nettement décru lors des deux éditions précédentes, sous une forme essentiellement collaborative.

• La durée de l’apprentissage est marquée par ces deux tendances majeures.
  Si l’on met à part les dispositifs éducatifs ou diplômants, de facto conçus dans un temps long, la plupart des dispositifs s’étalent dans la durée (plus de 3 mois, voire sur toute l’année) ou à l’opposé, s’opèrent dans un temps court, dense et « marketé » (1 semaine à un mois maximum).